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Science Gallery.
Je suis une astrophysicienne qui a raté sa vocation. Quelque part dans ma tête, depuis toute petite, se cache une énorme passion pour l'astronomie et les sciences en général, qui se cache derrière une passion plus grande encore pour le domaine des humanités : lettres, langues, littérature, histoire, histoire de l'art... J'ai donc laissé tomber la recherche scientifique dès l'âge de six ans, à peu près. Ce qui ne m'empêche pas, aujourd'hui, de lire des articles, de bombarder mon petit frère de questions et, précisément aujourd'hui, de (re)visiter la Science Gallery. Ca tombe bien, c'est dans le titre.
Située sur le campus de Trinity College, elle est ouverte à tous, presque tout le temps, et gratuitement. Le rez-de-chaussée comme le premier étage ne présentent que des expositions temporaires, il ne s'agit pas d'un musée puisqu'il ne contient pas de collections permanentes et ne présente d'ailleurs pas d'objets. Au lieu de ça, des gens en blouse blanche y font des démonstrations scientifiques. Le thème varie, jusqu'à la semaine prochaine on peut encore aller admirer les matériaux du futur (Magical Materials), grâce à des personnages de comics tels que Nano-Man ou la fille qui, grâce à sa tenue hydrophobique, va combattre les méchants jusque dans les profondeurs de l'océan. Quid de son visage non protégé, on n'en sait rien mais on s'en fout.
DC Comics ? Marvel ? Non. Photo by Science Gallery.
Chaque espace, matérialisé par une sorte de kiosque, présente un thème différent : les nouveaux matériaux de vêtements, pour la médecine, etc. L'attraction principale ? L'espace cocon, où on s'assied dans un cocon, littéralement, en regardant un grand écran qui montre des vidéos d'intérieur de cocon d'un magnifique papillon bleu sud-américain. Le mot "cocon" est redondant mais allez trouver un synonyme, vous. Tout ça avec le bruit que fait la larve qui grandit, c'est flippant mais relaxant, au final. Sauf quand on vous rappelle qu'avec le truc qu'on se met sur la tête, on a l'air con. Pour moi, en revanche, ce sont vraiment les non-Newtonian materials qui m'ont marquée.
Comme leur nom l'indique, il s'agit de matériaux qui ne répondent pas aux lois newtoniennes de gravité ou de pesanteur. Le meilleur exemple ? Mélangez de la farine de maïs et de l'eau, vous obtiendrez un liquide qui se comporte comme un solide. Difficile à croire ? Viendez donc ici et mettez votre doigt dedans... c'est liquide. Tapez dessus... c'est solide. CQFD. On peut en faire avec différents matériaux, le meilleur étant issu de silicone, d'eau et d'huile : quand on tire gentiment, il s'étire presque indéfiniment mais lorsqu'on tire d'un coup sec, il se brise comme un solide ! Impressionnant, et addictif. Je suis restée dans le coin enfants à taper dessus et à le faire rebondir par terre pendant cinq bonnes minutes. Seul l'appel du ventre m'a fait bouger.
Science Gallery Café. Photo by the Science Gallery.
En effet, la Science Gallery a plusieurs atouts. Au delà de ses expositions fort divertissantes enrichissantes, elle comporte une boutique geek/scientifique à tomber par terre et un café par trop cher où on peut ingérer un brownie délicieux accompagné d'un thé et d'amies dublinoises =) J'ai donc pris ma carte de membre, 5€ l'année, grâce à laquelle on a la gratuité à tous les événements et 10% de réduction sur le café et la boutique. Encore un chouette endroit qui va me voir plusieurs fois !
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