Alborada do Juvisy
Il est beau, il est beau, il est beau... image du blog juanluna.wordpress.com
J'ai hésité, j'y ai repensé et voilà, un tel concert méritait bien un petit quelque chose. Je n'ai malheureusement pas de photos, étant plutôt occupée à gesticuler partout ou à monter sur scène histoire de danser un andro devant Carlos Nùñez.
Yep, une fois devient la coutume, il me faut aller voir ce monsieur au moins une fois par an, histoire de me gaver d'ondes positives et de frissons pour plusieurs semaines. En ces temps de révisions incertains, il me fallait au moins ça, quitte à faire trois heures de trajet au fin fond du RER D !
Tant qu'à commencer dans la joie et la bonne humeur, autant
se lancer dans un petit Nau Bretoa, issu de son nouvel album Alborada do Brasil. Au Bataclan l'an dernier, il était
mis à l'honneur - entendre joué dans son intégralité, et ce fut bon. Pour la saint Patrick (ou sant
Padraig pour les puristes, mon clavier n'aime pas les accents gaéliques), il fallait verser dans plus d'irlandais, mais les nouveautés sont toujours les bienvenues ! L'ami Carlos nous a donc
rappelé les nombreuses connexions (^^) entre le Brésil, l'Irlande, la Galice, le... Japon. Rappelons qu'il a composé, il y a cinq ans, la
musique pour le film d'animation de Goro Miyazaki (le fils de l'autre) Les contes de Terremer (Gedo Senki) : ce fut samedi dernier l'occasion d'un
bel élan de solidarité pour les victimes du tsunami avec deux morceaux issus de la bande-originale du film.
Bon, d'accord, c'est un concertina.
L'Irlande, donc, était joliment représentée par la violoniste Niamh ni Charra qui nous a régalé avec des jigs et reels bien sympathiques. La Bretagne était également présente à travers deux bagadoù locaux, qui ont accompagné Carlos Nùñez à l'occasion de quelques morceaux, notamment Tro Breizh qui pète le feu. Pourtant la gavotte n'est pas amie avec mes mollets, et la salle ne vibrait pas d'un commun élan, loin s'en faut...
Et là, je dérive d'une analyse bien partiale du concert vers une analyse encore plus partiale de l'ambiance de la salle. On est loin de ma Bretagne, on est loin des hordes de jeunes du Bataclan, on est en banlieue et les gens debout restent stoïques, sauf à la fin des morceaux quand il faut bien applaudir. Que dire des gens assis, rien, ils étaient trop loin. Pas de petites danses (et pourtant les morceaux brésiliens sont, comment dire... propices à des rapprochements !), pas de je tape des mains, pas de je hurle la musique dans les oreilles de mon voisin, non, restons softs. Dommage, donc. Malgré cela, l'ambiance sur scène restait complètement hallucinante : à part trois ou quatre morceaux plus lents, on ne peut pas dire que j'ai vraiment pu souffler pendant une heure et demie de concert...
Juliette, j'espère qu'à Bordeaux les gens étaient plus réceptifs !
Et bon anniversaire mon petit, j'ai pensé à toi en ce lendemain de 18 mars... sale jeune.