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A Carrot in Paris

Lecture(s)

5 Juillet 2013 , Rédigé par NnewïaM Publié dans #Coups de coeur

A première vue, ce blog se transforme en un recoin envahi par les livres. Il n'y a pas si longtemps -ou si, un peu quand même- j'avais blablaté sur ma vision de la lecture, comment lire dans le métro ou tout autre lieu a priori pas fait pour ça : debout dans une file d'attente, avant d'aller chez le médecin, cinq minutes grapillées avant l'arrivée d'une amie... lire partout, ça m'est nécessaire, et ça explique pourquoi mon sac contient obligatoirement un livre minimum.

 

Puis je me suis rendue compte que pour moi, il y a lecture et lecture. Et même une autre lecture, si on y réfléchit bien. C'est ainsi qu'en ce bel après-midi ensoleillé, alors que les gamins de la résidence s'égosillent en se lançant un ballon (acte barbare, d'autant qu'ils jouent au pied sans faire de mêlée), j'ai pris cette photo éminemment artistique :

DSCN1823.JPG

Trois livres, trois tailles différentes, un Petit Beurre. De la fantasy française, un recueil de nouvelles irlandaises et... oui, bon, un traité sur la lecture aux toilettes. J'ai des goûts éclectiques, je les assume.

 

Le hasard (ou mon amour inconditionnel pour cet auteur) fait bien les choses, j'ai déjà parlé de Mathieu Gaborit, je ne vais donc pas me répandre une nouvelle fois en compliments. LISEZ-LE ! Qu'est-ce que cette intégrale vient faire là ? Illustrer mon premier type de lecture : le livre qu'on ne veut pas lâcher. Attention, je ne parle pas des romans du type Hunger Games ou Harry Potter, qu'on dévore parce qu'on veut connaître la suite. Dans le cas des Royaumes Crépusculaires, c'est comme le tome 5 de Game of Thrones : tu ne veux pas que ça se termine. Parce que ça signifie quitter cet univers, parce que ça signifie ne plus pouvoir lire autre chose pendant quelques jours, le temps de digérer. Parce que ça signifie être triste, réellement, et devoir chercher autre chose du même tonneau. C'est difficiler de quitter un tel chef d'oeuvre, je ressens la même chose en (re)lisant pour la énième fois Pride & Prejudice -même si dans ce cas, c'est plus simple, je regarde le film et la série de la BBC d'une seule traite, pour soulager mon chagrin. Une catégorie rare, donc, mais pas tant que ça.

 

Encore plus rarissime dans mon cas, nous avons les livres dont on veut absolument qu'ils se terminent vite. Entendons-nous bien (toutes mes catégories sont chiantes à expliquer ou..?), il ne s'agit pas de livres mauvais, dont le style laisse à désirer, au contraire. After Rain, de William Trevor, est à placer là. Pour vous mettre dans l'ambiance, voici ce qu'Hermione Lee, chroniqueuse au Independent on Sunday, en dit : 'These stories look quiet, but they can be cut through with violence and cruelty.' Tout un programme. Peter Kemp, dans le Sunday Times, ne dit pas mieux : il parle d' 'a quietly devastating little earthquake'. Ils ont bien raison. A la lecture de chacune de ces nouvelles, je me suis sentie oppressée, désireuse d'en finir avec cette atmosphère pesante, voire nauséabonde. Rien n'est moral, pourtant tout est normal et baigne dans une moiteur de conventions et d'obligations sociales. C'est insupportable, c'est terriblement bien écrit, pourtant je ne le recommanderais pas. J'en ai loupé deux correspondances dans le métro, c'est vous dire l'état dans lequel ce recueil me met.

 

Enfin, la catégorie qui regroupe tout le reste (et ça fait un sacré paquet) : les livres qu'on lit de bout en bout, sans plus. Je peux être amusée, étonnée, émue, sarcastique, déçue, ne rien ressentir, mais guère plus. Histoire de remonter le moral ambiant, qui est tombé un peu bas, j'ai choisi un petit traité d'Henry Miller, un auteur que je ne présenterai pas (faut pas déconner). Il est drôle à souhait, très divertissant, on réfléchit aussi... et on l'oublie un peu dès qu'il est reposé sur une étagère -pourtant il est rose (le livre, pas Henry Miller). La grosse majorité de mes lectures se situe là, et heureusement, je suis déjà beaucoup trop émotionnelle à mon goût -qui qu'a pleuré à la fin du tome 5 de Game of Throne, hein ?

 

Il reste une dernière catégorie, celle qui remplit le plus de mon temps (ce dont je ne me plains pas) : les lectures où j'apprends quelque chose. Mon livre de chevet est un bouquin énorme qui me fait mal aux poignets après un chapitre, j'ai nommé La France romane, d'Eliane Vergnolle. Je le lis pour moi, pour mon mémoire, pour la prépa qui arrive, pour le Moyen Âge... pour tout un tas de raisons qui ne le font pas entrer dans une autre catégorie. Je le lis, c'est tout !

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L
<br /> Tu m'as bien fait marrer :) Super article ! ...et tu m'as donné terriblement envie de lire celui de la première catégorie et celui de la 2ème aussi d'ailleurs !<br />
Répondre
N
<br /> <br /> Haha, tant mieux ! =D Si je peux donner envie aux gens de lire Mathieu Gaborit... je peux mourir heureuse :') [et dire qu'il ne me sponsorise même pas !]<br /> <br /> <br /> <br />